Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/185

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— Que voulez-vous que je fasse de Maurice ou de Jean ? répondit le neveu.

— Oui, c’est vrai ! répondit Joseph. Et je crois que je puis avoir confiance en vous ! n’est-ce pas ? Je crois que vous serez de mon côté ?

— Je ne comprends rien à ce que vous voulez dire ! répliqua Michel. Mais si c’est de l’argent qu’il vous faut, j’ai toujours une livre ou deux à votre disposition !

— Non, non, ce n’est pas cela, mon cher enfant ! dit l’oncle, en lui serrant vivement la main. Je vous raconterai tout cela plus tard !

— Parfait ! répondit le neveu. Mais, en attendant, que puis-je vous offrir ?

— Eh bien ! dit modestement le vieillard, j’accepterais volontiers une autre sandwich. Je suis sûr que vous devez être très surpris, poursuivit-il, de ma présence dans un lieu de ce genre. Mais le fait est que, en cela, je me fonde sur un principe très sage, mais peu connu…

— Oh ! il est beaucoup plus connu que vous ne le supposez ! s’empressa de répondre Michel, entre deux gorgées de son eau-de-vie. C’est sur ce principe que je me fonde toujours moi-même quand l’envie me vient de boire un verre !

Le vieillard, qui était anxieux de se gagner la