Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/323

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XVI

OÙ LES CUIRS SE TROUVENT HEUREUSEMENT
REMIS À FLOT


Le lendemain matin, à dix heures, les deux frères Finsbury furent introduits dans la grande et belle pièce qui servait de cabinet d’audience à leur cousin Michel. Jean se sentait un peu remis de son épuisement, mais avec un de ses pieds encore en pantoufle. Maurice, matériellement, paraissait moins endommagé ; mais il était plus vieux de dix ans que le Maurice qui avait quitté Bournemouth huit jours auparavant. L’anxiété avait labouré son visage de rides profondes, et sa chevelure noire grisonnait abondamment aux alentours des tempes.

Trois personnes attendaient les frères Finsbury, assises devant une table. Au milieu était Michel lui-même : il avait à sa droite Gédéon Forsyth, à