Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/95

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trer la lettre de Maurice. Lisez-la tout haut : peut-être y a-t-il des détails qui m’ont échappé ?

Gédéon prit la lettre, la déplia sur un de ses genoux, et lut ce qui suit :

« Chère Julia, je vous écris de Browndean, où nous nous sommes arrêtés pour quelques jours. L’oncle a été très secoué par ce terrible accident, dont, sans doute, vous aurez lu le récit dans le journal. Demain, je compte le laisser ici avec Jean, et rentrer seul à Londres ; mais, avant mon arrivée, vous allez recevoir un baril contenant des échantillons pour un ami. Ne l’ouvrez à aucun prix, mais laissez-le dans le vestibule jusqu’à mon arrivée !

« Votre, en grande hâte,
« M. Finsbury.

« P. S. — N’oubliez pas de laisser le baril dans le vestibule ! »

— Non, dit Gédéon, je ne vois rien là qui se rapporte au monument ! — Et, en disant cela, il désignait les jambes de marbre. — Miss Hazeltine, poursuivit-il, me permettez-vous de vous adresser quelques questions ?

— Mais volontiers ! répondit la jeune fille. Et si vous réussissez à m’expliquer pourquoi Maurice m’a envoyé une statue d’Hercule au lieu d’un baril contenant des « échantillons pour un ami »,