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en un clin d’œil, il eut refermé l’écrin, le fit disparaître dans sa poche et courut vers son cabinet de travail avec la précipitation d’un criminel. C’en était fait. Le Révérend Simon Rolles avait volé le diamant du Rajah.

De bonne heure, dans l’après-midi, la police arriva avec Harry Hartley. Le pépiniériste, éperdu de terreur, apporta aussitôt son butin ; les joyaux furent reconnus et inventoriés en présence du secrétaire. Quant à Mr. Rolles, il montra la plus parfaite obligeance et sembla communiquer franchement ce qu’il savait, en exprimant son regret de ne pouvoir faire davantage pour aider les agents dans l’accomplissement de leur devoir.

« Du reste, ajouta-t-il, je suppose que votre tâche est presque terminée ?

— Pas du tout, répondit le policier. — Il raconta le second vol dont Harry avait été victime, en décrivant les bijoux les plus importants parmi ceux qui n’étaient pas encore retrouvés, et en s’étendant particulièrement sur le fameux diamant du Rajah.

« Ce diamant doit valoir une fortune, fit observer Mr. Rolles.

— Dix fortunes, vingt fortunes, Monsieur.

— Plus il a de prix, insinua finement Simon, plus il doit être difficile de le vendre. De tels