Page:Stowe - Marion Jones.djvu/41

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On ne suppose pas que toutes ces choses se passaient sans éveiller la curiosité des oisifs et des mauvaises langues, toujours occupés à épier les faits et étoiles brillantes du pays ; et comme il est d’usage en pareil cas, on affirmait comme certains des faits ignorés même des parties intéressées. Les jeunes gens et les jeunes filles chuchotaient et plaisantaient entre eux sur l’issue probable et prochaine de cette liaison, tandis que les matrones traitaient gravement la question lorsqu’elles se réunissaient le soir pour filer et tricoter, supputaient les fortunes des demoiselles et du père Adams, et les qualités ménagères de la jeune fille et les qualités morales du jeune homme.

Mais les plus effrayantes suppositions s’élevaient sur la conduite que tiendrait le père Adams lorsqu’il serait instruit de l’affaire. On connaissait son procès avec les deux sœurs, et l’on se demandait ce qu’il adviendrait d’un conflit entre deux vigoureux athlètes comme lui et miss Silence à propos d’une alliance entre les deux familles. On disait en outre que M. Dudley ayant des droits sur la portion qui revenait à Marion, la perte de cette part rendrait plus difficile