Page:Stowe - Marion Jones.djvu/57

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quer, pétiller et ronfler en une magnifique flamme dans toute la largeur de la cheminée.

— Là ! voilà ce que j’appelle un feu confortable, dit notre héros ; et tirant à lui une berceuse, il s’y installa complaisamment et se frotta les mains d’un air satisfait. Pendant tout ce temps mademoiselle Silence ne sourcilla pas, mais elle cousait avec une ardeur telle que l’on entendit bientôt dans toute la chambre le cric crac de l’aiguille et le sifflement du fil.

— Avez-vous donc mal à la tête, ce soir, miss Silence ?

— Non ! fut la réponse monosyllabique.

— Vous paraissez très pressée d’achever ces sacs ? dit-il jetant un coup d’œil sur un tas de sacs empilés et prêts à être cousus.

Pas de réponse. — Allons, se dit à lui même notre héros ; je saurai bien la faire parler.

Le porte-aiguilles et le fil bis de miss Silence étaient étalés sur une chaise à côté d’elle. Joseph choisit une aiguille, l’enfila tranquillement, et prenant un des sacs, il vint s’asseoir en face de miss Silence, épingla son ouvrage sur son genou, et commença