Page:Stowe - Marion Jones.djvu/67

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— Habillez-vous tout de suite et tenez-vous prête, dit Joseph. Et s’approchant de Marion, qui s’apprêtait à suivre Silence hors du salon, il lui dit quelques mots à l’oreille qui l’arrêtèrent court et la firent rougir violemment.

— Comment, Joseph ? que voulez-vous dire ?

— C’est comme cela, dit-il.

— Non, non, Joseph, non, je ne le puis, je vous assure.

— Vous le pouvez très-bien, Marion.

— Joseph, non, je n’oserai pas.

— Osez, Marion !

— C’est bien étrange !

— Allons ma chère enfant, vous me faites languir. Si vous avez quelque objection au point de vue de la propriété, nous en causerons demain. Et notre héros parut si sûr de lui-même, si persuasif, qu’il n’y avait rien à lui répondre. De sorte qu’après quelques hésitations de la part de Marion, la jeune fille parut convaincue.

À une table placée au milieu du salon de M. Dudley siégeaient les deux avocats dont l’opinion légale devait s’éclairer complétement. Le plus jeune, le squire Moselay, était