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IX


La Mort.


L’espèce de libretto dans lequel se trouvait intercalé le combat de Morok et de la panthère noire était si insignifiant, que la majorité du public n’y prêtait aucune attention, réservant tout son intérêt pour la scène dans laquelle devait paraître le dompteur de bêtes.

Cette indifférence du public explique la curiosité produite dans la salle par l’arrivée de Faringhea et de Djalma, curiosité qui se traduisit (comme naguère de nos jours lors de la présence des Arabes dans quelque lieu public) par une légère rumeur et un mouvement général de la foule.

La mine si éveillée, si gentille, de Rose-Pompon, toujours charmante, malgré sa toilette singulièrement voyante et surtout d’une prétention ridicule pour un pareil théâtre, ses façons très-légères et plus que familières à l’égard du bel Indien qui l’accompagnait, augmentaient et avivaient encore la surprise ; car, à ce moment