La scène suivante se passait peu de jours après l’enlèvement de Rose-Pompon par Nini-Moulin.
Mademoiselle de Cardoville était assise, rêveuse, dans son cabinet de travail tendu de lampas vert et meublé d’une bibliothèque d’ébène, rehaussée de grandes cariatides de bronze doré.
À quelques indices significatifs, on devinait que mademoiselle de Cardoville avait cherché dans les arts des distractions à de graves et tristes préoccupations. Auprès d’un piano ouvert était une harpe placée devant un pupitre de musique ; plus loin, sur une table chargée de boîtes de pastels et d’aquarelles, on voyait plusieurs feuilles de vélin couvertes d’ébauches très-vivement colorées. La plupart représentaient des esquisses de sites asiatiques, enflammés de tous les feux du soleil d’Orient.
Fidèle à sa fantaisie de s’habiller chez elle