Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/196

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— Tu as raison… viens, viens, répondit Blanche en se levant précipitamment.

— Oh ! j’ai peur… je ne l’ai jamais entendu parler d’un ton si irrité.

— Ah ! mon Dieu !… dit Blanche en pâlissant et en s’arrêtant involontairement, c’est à Dagobert qu’il parle ainsi…

— Que se passe-t-il donc alors… pour qu’il lui parle de la sorte ?…

— Hélas !… c’est quelque malheur…

— Oh !… ma sœur… ne restons pas ici… cela fait trop de peine d’entendre parler ainsi à Dagobert.

Le bruit retentissant d’un objet lancé ou brisé avec fureur dans la pièce voisine épouvanta tellement les orphelines, que, pâles, tremblantes d’émotion, elles se précipitèrent dans leur chambre, dont elles fermèrent la porte.

Expliquons maintenant la cause du violent courroux du maréchal Simon.