Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/414

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dues dans les sables, et il a été impossible de rien découvrir. »


— Qui a pu enlever ce corps ? dit Rodin d’un air pensif, et qui peut avoir intérêt à l’enlèvement de ce corps ?

Il continua :


« Heureusement l’acte de décès est en règle et parfaitement légalisé ; un médecin d’Étampes est venu, à ma demande, constater le décès ; la mort est donc parfaitement et régulièrement établie, et conséquemment la substitution des droits à nous accordés par la donation et l’abandon des biens, valables et irrécusables de tous points ; en tout état de cause, j’ai cru devoir vous envoyer un exprès pour instruire Votre Révérence de cet événement, afin qu’elle avise, etc. »


Après un moment de réflexion, Rodin se dit :

— D’Aigrigny a raison ; c’est plus étrange qu’important ; néanmoins, cela me donne à penser… Nous songerons à cela.

Se retournant vers le servant qui lui avait apporté cette lettre, Rodin lui dit en lui remettant le mot qu’il venait d’écrire à Nini-Moulin :

— Faites porter à l’instant cette lettre à son adresse ; on attendra la réponse.