Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/506

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Faringhea s’arrêta court.

— À qui le cardinal rapportera-t-il vos paroles ?

— Il le sait, dit brusquement le métis. Bonsoir.

— Bonsoir, mon bon ami ; je ne puis que vous louer de vos sentiments à l’endroit de notre compagnie. Hélas ! elle a besoin de défenseurs énergiques… car il se glisse, dit-on, des traîtres jusque dans son sein…

— Pour ceux-là, dit Faringhea, il faut surtout être sans pitié…

— Sans pitié…, dit le bon père, nous nous entendons.

— Peut-être, dit le métis ; n’oubliez pas surtout de faire songer au révérend père Rodin à aller à la chapelle avant de sortir.

— Je n’y manquerai pas, dit le révérend père Caboccini.

Et les deux hommes se séparèrent.

En rentrant, le père Caboccini apprit qu’un courrier, arrivé de Rome la nuit même, venait d’apporter des dépêches à Rodin.