Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/543

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geant à l’éblouissant foyer de forces vives de toutes sortes qu’une telle association eût fait resplendir ; en songeant à l’immense influence que ses rayonnements auraient pu avoir pour le bonheur de l’humanité tout entière, mon indignation, mon horreur, ma haine d’honnête homme et de chrétien, augmentent encore contre cette compagnie abominable, dont les noirs complots ont tué dans son germe un avenir si beau, si grand, si fécond…

« De tant de splendides projets, que reste-t-il ?… Sept tombes… Car la mienne aussi est creusée dans ce mausolée, que Samuel a fait élever sur l’emplacement de la rue Neuve-Saint-François, et dont il s’est constitué le gardien… fidèle jusqu’à la fin.

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« J’en étais là de ma lettre, mon ami, lorsque je reçois la vôtre.

« Ainsi, après vous avoir défendu de me voir, votre évêque vous défend de correspondre désormais avec moi.

« Vos regrets si touchants, si douloureux, m’ont profondément ému ; mon ami… bien des fois nous avons causé de la discipline ecclésiastique et du pouvoir absolu des évêques sur nous autres, pauvres prolétaires du clergé, abandonnés à leur merci, sans soutien et sans