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CHAPITRE XIV.


l’entretien.


Mme Perrine, toujours absorbée par la lecture des lettres et par la contemplation des deux portraits dont nous avons parlé, ne s’apercevait pas de la présence de Bruyère.

La jeune fille, depuis l’incomplète révélation du père Jacques, révélation si intéressante pour elle, puisqu’elle lui donnait le vague espoir de pénétrer le secret de sa naissance, grâce à certains objets cachés depuis long-temps, disait le vieillard, dans un fournil abandonné ; la jeune fille éprouvait une impatience remplie d’angoisses ; malgré ces vives préoccupations, elle ne put s’empêcher, en entrant chez Mme Perrine, d’être vivement frappée à la vue du tableau royal, dont la bordure, splendidement dorée, attira tout d’abord son attention ; après y avoir presque involontairement jeté un rapide coup d’œil, elle détourna les yeux, trouvant peu digne d’elle de regarder plus long-temps ce portrait dont une sorte de surprise lui révélait l’existence ; car jamais jusqu’alors Mme