Page:Tailhade - Quelques fantômes de jadis (1920).djvu/65

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généreuse vie. Plus favorisé que tout autre, il est tombé à la fin de sa jeunesse, ignorant les souillures dernières et les suprêmes expiations. Heureux certes ! Et combien enviable la fin de la journée à nos angoissants midis ! Sous le tertre vert, là-bas, dans le riant cimetière où s’apaise la chanson monstrueuse de Paris, les brises du printemps nouveau éparpillent leurs haleines. Les hyacynthes, les violettes, germent comme un précoce amour, et, dans le ciel bleu de perle, passent des oiseaux migrateurs, — telles des âmes de poètes, — l’aile tendue vers le soleil.