Page:Tamizey de Larroque - Deux testaments inédits : Alexandre Scot, Jean-Jacques Bouchard.djvu/12

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|thusiae ob singularem affectum, quo Christophorum Puteanum Parisiensem, virum nobilem et Doctum ejus Priorem, super omnes prosequor[1], lego universam pecuniam quam nunc Romae habeo, quae ascendit ad summam scuorum octo centum, quae pro parte sunt in Banco S. Spiritus, et pro parte paenes l’hilippum Casonum nempe penes ipsum Casonum nonaginta auri, et penes modernum depositarium sacri collegii nonaginta auri et reliqua pariter aurea in dicto Banco, quam pecuniam insumi volo in pumpam funebrem quam vel nudam, vel adeo vulgarem esse volo sic ut tectus areaque inclusus more gallico efferi velim, in extruendum, reliquum pecuniae in Bibliothecam monasterii libris antiquis Graecis Latinisque amplificandam, ubi apponetur memoria aliqua mei beneficii in monacos studiosos collati[2]

Excellentissimo domino meo cardinali Barberino[3] lego omnes libros menos manuscriptos, vel a me compositos[4]

Cassiano Puteali[5] viro nobillissimo eruditissimo et humanissimo, quae tria raro simul habitant[6] quem in rebus meis Romae juvandis fovendisque multo generosiorem ac fideliorem quam hujus regionis et saeculi generis fert ad hanc diem expertus sum, lego omnes meos libros impressos, omnia denique instrumenta, tabulae et fragmenta antiqua, lapidea aerea, nummos antiquos vel quibus non utimur Romae, sive aurei, argentei, aereique sint[7] et schediasmata mea quae mihi amplissimus Romae est thesaurus ; excipio libros musicos, quos una cum instrumentis musicis, quae mea sunt amiscismo politissimoque Alexandro Polinio[8] lego.

Ascanio Fiscomarino[9], nobillissimo generositate suos protegent

  1. Il s’agit là de Christophe Dupuy, fils aîné du conseiller au parlement Claude Dupuy, mort en 1651, prieur de la Chartreuse de Rome, monastère qui fut fort embelli par ses soins. Sur les relations de Bouchard avec les frères Dupuy, voir les Lettres inédites à Peiresc déjà citées, pp. 21, 34, 38, surtout p 59.
  2. C’est là le legs d’un homme qui toujours aima beaucoup les livres et auquel, à cause de cela, il faut beaucoup pardonner.
  3. Bouchard avait été attaché à la maison du cardinal François Barberini en qualité de secrétaire des lettres latines.
  4. Nous recevons, en réponse à une question posée dans le Bulletin critique du 15 mai, la lettre suivante, que nous empressons de communiquer à nos lecteurs : Monsieur, je lis dans le Bulletin critique du 15 mai : « Il serait curieux de savoir si l’on conserve encore dans la magnifique bibliothèque Barberini les manuscrits de Bouchard. » Je suis heureux de pouvoir répondre à votre désir. Le Catalogue de la Bibliothèque Barberini — peu commode du reste à manier, ce qui m’excusera en cas d’omission — indique sous le nom de Bouchard les numéros suivants : No xxx, 122 In musa Romanas Adrianam Eleonoram et Catharinam epigramma J. J. Bouchardi. In-folio papier 52 pp. — Dans le no xxxi. 58, Variorum epistolae, une lettre. — Dans le no xxx, 182, des Inscriptions (page 35 à 118). — Enfin, no xliii, 120. J.-J. Bouchard, Poésies françaises. — Voilà, Monsieur, ce qu’un examen très rapide, mais que je n’ai eu, malgré mon désir, le loisir de faire plus complet, m’a permis de constater à votre intention dans le Catalogue de la Bibliothèque Barberini. — Veuillez agréer, etc. — Léon-G. Pelissier.
  5. On a reconnu là le célèbre archéologue Cassiano del Pozzo. Voir sur ce personnage qui joue un si grand rôle dans la correspondance de Peiresc, une note des Lettres inédites de Bouchard, p. 13.
  6. Cette malicieuse remarque est singulièrement placée dans un testament.
  7. Ne trouve-t-on pas bien curieux ces détails donnés pour la première fois sur les collections fournies par Bouchard ?
  8. Sur le poète Alexendre Pollini, Voir les lettres de Jean Chapelain, de l’Académie française (tome I, 1880, pp. 295, 359, etc.)
  9. Mon aimable correspondant de Rome déjà nommé, M. le marquis Ferrajoli, daigne