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bévues ne pourraient jamais être comptées, a identifié avec l’auteur des Us et Coutumes de la Mer, et qui, en réalité, était le fils du docte avocat, lequel portait le prénom d’Étienne ; René de Queux, écuyer, sieur des Tranquars, Jean Hérault, sieur de Gourville, etc.

Cette introduction, où revivent, pour ainsi dire, entourés de la plus vive lumière, événements et personnages, prépare admirablement à la lecture du Journal de Jacques de Filhot, ce précieux manuscrit que Dom Devienne a connu et utilisé, mais qu’avaient vainement cherché V. Cousin, l’historiographe de la trop séduisante duchesse de Longueville, et le président Boscheron des Portes, l’insuffisant historien du Parlement de Bordeaux. M. Communay a eu la bonne fortune, dont il s’est montré si digne, de retrouver dans les papiers qui constituent à la Bibliothèque de la ville de Bordeaux le fonds La Montaigne, une copie textuelle du document original faite de la propre main de l’érudit magistrat.

Après avoir donné sur Jacques de Filhot et sur la famille de ce généreux martyr de l’Ormée une notice qui ne laisse rien à désirer, sauf en un point que nous toucherons tout à l’heure, M. Communay s’exprime ainsi (page 87) : « Rien ne rappelle au public indifférent le souvenir de celui qui se dévoua pour sa ville natale. Pas une plaque, pas un tableau, pas même un nom de rue pour éterniser les services rendus par ce modeste et dévoué citoyen. » Nous nous associons aux regrets si bien