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ses mains le discours paternel. Fût-ce pour mieux marquer sa reconnaissance, que l’étranger, dans sa description de la Messaline, mit en latin (p. 28) les expressions mêmes de l’auteur du discours, lui prenant, par exemple, le mamillam dextram palam ostendens et le capillis circum caput tortis ? Des documents imprimés nous passons aux documents inédits. M. C. Ruelens, conservateur des manuscrits de la Bibliothèque de Bruxelles et secrétaire de la Commission instituée par le Conseil communal de la ville d’Anvers pour la publication des pièces relatives à la vie et aux œuvres de Rubens, m’a très gracieusement communiqué une lettre écrite en langue italienne par Peiresc au roi des peintres allemands, son ami intime, lettre qui figurera, avec toutes les autres lettres adressées à ce dernier par divers personnages célèbres, dans le recueil que la Belgique veut consacrer, comme un monument immortel, à la gloire d’un de ses plus grands hommes. Non content de me céder en tout l’éclat de sa primeur un aussi précieux document, M. Ruelens, doublant son bienfait, en a préparé pour moi la traduction littérale que voici :

« J’ai fait beaucoup de diligence, pendant le temps qui me restait [à Bordeaux] pour savoir d’où provenait ce camée [un camée représentant Messaline]. Je n’ai pu obtenir de certitude à cet égard : tout ce que je sais, c’est que le possesseur le tenait d’un parent qui avait été syndic de Bordeaux, et qui est décédé. Il est bien vrai aussi que,


    Malheureusement pour Weiss et pour Zinzerling, l’auteur du Traité de la Papesse Jeanne était mort le 17 novembre 1601, alors que le futur auteur de l’Itinerarium Galliæ n’avait guère qu’une douzaine d’années. Ce fut le fils de Florimond de Raymond, François, conseiller au Parlement de Bordeaux, comme son père, qui renseigna Zinzerling et lui fit les honneurs du Musée fondé par celui que j’ai cru pouvoir surnommer le Dusommerard bordelais du XVIe siècle (Essai sur la vie et les ouvrages de Florimond de Raymond, 1867, in-8o, p. 21). Voir en cette même page l’analyse de la partie de l’Appendice où Zinzerling énumère les statues qui décoraient le jardin de MM. de Raymond.