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De Cadillac, ce 27 septembre 1623[1].

M. de la Houssaye dut procurer à son correspondant ce que celui-ci lui demandait en ces dernières lignes, car, dans une lettre à Rubens que me communique encore mon très obligeant et très aimable confrère M. Ruelens, lettre datée d’Aix le 12 février 1624, Peiresc reproduit les inscriptions antiques qui lui avaient été envoyées de Bordeaux, reproduction qu’il faudrait comparer avec celle qui a été donnée dans le Discours de G. de Lurbe (pp. 42 vo et 43) ; il ne le contenta pas aussi bien en ce qui regardait l’image de la Messaline, comme le montrent ces plaintes de l’archéologue provençal à l’archéologue flamand : « Quant au dessein de la teste en marbre de Messaline, j’avois ordonné expressément de me la faire de profil et non autrement, mais on me l’a faite tout au contraire, on me l’a tracée presque de face, de sorte que l’on ne peut rien en conclure quant à la disposition de la chevelure, et c’est pourtant ce que je désirois de plus, le dessinateur ne l’a pas représentée complètement. Il faudra donc attendre un dessin nouveau pour avoir le profil. »

Trois et quatre ans plus tard, Peiresc s’occupait encore de la même statue, car il en demande un nouveau dessin, le 8 juin 1626, et un moulage, le 26 août 1627, à un très habile artiste qui habitait alors la ville de Bordeaux, au peintre Adrien de Vries[2] : « Pour l’empreinte de Messaline, je

  1. Registres des minutes de la correspondance de Peiresc, tome V, fo 716.
  2. Peiresc lui adressait, le 8 juin 1626, une lettre portant cette suscription À Monsieur de Vries, excellent peintre flamand à Bordeaux (Registres des minutes, tome VI, fo 787, vo). Voir sur cet artiste si peu connu une remarquable monographie de M. Ch. Ruelens, enrichie de nombreuses lettres inédites de Peiresc, insérées sous ce titre : Le peintre Adrien de Vries, dans les premières livraisons du Bulletin-Rubens ou Annales de la Commission instituée pour la publication des documents relatifs à la vie et aux œvres de Rubens (Anvers et Bruxelles, 1882. pp. 72-98, etc.), et tirée à part (brochure grand in-8 de 60 pages). J’en ai rendu compte dans la Revue critique du 11 décembre 1882. Est-ce de notre artiste « dont le mérite