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plus tost. Cependant, Monseigneur, je ne manque point de prier Dieu tous les jours qu’il vous continue ses graces et particulierement celles du salut que vous preferés avec raison à toutes les prosperités temporelles. Pour moy, je me suis remis à travailler des sermons nouveaux dont la composition m’occupe un peu plus que ceux des missionnaires de Baionne. Ma station, si elle ne change, est pour l’année qui vient, à Saint-Sulpice, dans le faubourg Saint-Germain. Je suis, Monseigneur, avec tout le respect que je dois,

Vostre tres humble et tres obeissant serviteur.
Bourdaloue[1].
  1. La belle lettre que l’on vient de lire n’est certainement pas la seule lettre de Bourdaloue qui restât à paraître. Il doit en exister bon nombre encore dans les dépôts publics et dans les collections particulières. J’en recommande la recherche à l’habile critique dont le projet est de nous donner une étude définitive sur celui qui ne fut pas moins bon écrivain que grand orateur. Je demande la permission de rappeler que j’ai eu la bonne fortune de trouver en cette belle bibliothèque du Louvre, à laquelle je ne pense jamais sans un affreux serrement de cœur, une autre lettre de Bourdaloue adressée, le lundi 22 août 1695, au maréchal de Noailles, pour le féliciter de la nomination de son frère à l’archevêché de Paris. (Voir Bulletin du bouquiniste, du 15 décembre 1868, p. 659.) C’est de cette même source que j’avais tiré deux billets inédits de Bossuet et de Fléchier, écrits au même personnage et en la même occasion, le premier inséré dans la Revue de Gascogne (tome v. 1864, p. 261) le second dans le Bulletin d’Aubry déjà cité (tome xxiv, p. 660)