Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/214

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tais autour du cou voulut m’étrangler tout en me frappant à coups de poing et à coups de pied ; enfin il me jeta dans la neige. J’entendis un de ces hommes dire : il est mort ; et, comme j’étais hors d’état de résister ainsi à quatre adversaires, je tâchai de rendre cette opinion vraisemblable. Enfin, ils me laissèrent pour mort et se tinrent à quelques pas ; mais, à leur grande surprise, je me relevai tout à coup, saisissant un poteau de cabane. À cette vue, tous s’enfuirent ; je les poursuivis à mon tour, et Waw-be-be-nais-sa reçut encore de moi une sévère correction. Ils ne revinrent pas à la charge, et je retournai à mon travail. Ma femme avait ramené à ma cabane mes chiens harassés de fatigue ; ils étaient couchés devant la porte. Waw-be-be-nais-sa les vit en rentrant avec ses compagnons, tira son couteau et tua l’un d’eux ; à ce bruit, ma femme accourut, mais il menaça de la tuer aussi.

Le lendemain, comme Waw-be-be-nais-sa était tout meurtri et blessé, avec la figure sur-