Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/226

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quelque temps plus tard, le sort destiné dans ce pays à presque tous les Ojibbeways, bons et mauvais. Il est mort de faim !

En entrant dans la cabane de ma belle-mère, je n’avais pas songé à baisser le chaperon de ma capote, faite d’une peau de moose très épaisse. Cette négligence m’avait empêché de remarquer l’entrée de Waw-be-be-nais-sa, et de voir ou d’entendre son approche. Il est probable aussi que je serais tombé mort à l’instant même de son attaque, si ma tête n’avait pas été ainsi couverte. La force du coup s’était trouvée amortie par l’épaisseur du cuir, mais mon crâne était fracturé, et il existe encore un calus très prononcé à l’endroit où le tranchant du tomahawk avait porté. Il me fallut beaucoup de temps pour me remettre de cette blessure, quoique la retraite forcée dont elle fut la cause ne durât pas aussi long-temps que je l’avais craint d’abord (18).

Waw-be-be-nais-sa s’enfuit aussitôt vers notre village de Me-nau-zhe-tau-nung, et les autres