Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/227

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Indiens, n’ayant jamais chassé dans la prairie, furent saisis d’une terreur panique. Ils croyaient tous que les Sioux s’étaient mis à leur poursuite. Je me sentais trop faible pour voyager ; et d’ailleurs je savais bien que nous n’avions alors rien à craindre de la part des Sioux ; mais ma belle-mère trouva fort mauvais mon refus de me mettre en route avec les Indiens.

Je n’ignorais pas que ma belle-mère, et j’avais quelques raisons de croire que ma femme n’avaient pas été étrangères à l’attaque de Waw-be-be-nais-sa contre mes jours : je leur dis donc de me laisser si elles voulaient, et elles partirent, emmenant avec elles tous mes enfans. Oto-pun-ne-be (19) et son cousin, jeune garçon de quatorze ans, restèrent seuls auprès de moi ; ils me prodiguèrent, avec une attention pleine de bonté, tous les soins que réclamait mon état, tandis que ceux qui auraient dû être mes amis m abandonnaient à mon triste sort. Après le quatrième jour, je me trouvai beaucoup plus mal ;