Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/238

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étaient passées autour de son cou ; les Indiens se jetèrent sur lui ; les chevaux voulurent s’enfuir ; mon frère s’embarrassa dans les cordes, tomba, et fut pris par les Indiens.

Les chevaux furent tués à coups de flèches, et les Ottawwaws entraînèrent mon frère dans les bois. L’Ohio fut passé avant la nuit, et ils ne firent halte qu’à une bonne distance. Mon frère fut fortement attaché à un arbre, les bras et les, mains liés par derrière, et les cordes contenant sa poitrine et son cou ; mais il parvint à les ronger et à tirer de sa poche un canif qui trancha tous ses liens.

Aussitôt il courut droit à l’Ohio et le traversa à la nage. Les Indiens, réveillés au bruit qu’il faisait, le poursuivirent à travers les bois ; mais la nuit était très sombre, et ils ne l’atteignirent pas. Son chapeau était resté dans le camp ; ils le prirent pour me faire croire que mon frère avait été tué par eux, tandis qu’il était rentré, au lever du soleil, dans la maison paternelle.

Le gouverneur me donna des vêtemens