Page:Tannery - Pour l’histoire de la science Hellène.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

seur, Anaximène, admit l’air indéfini, tandis que ce qui en naît est défini : la terre, l’eau, le feu, puis de là tout le reste.

7. Aétius, I, 3. — Anaximène, fils d’Eurystrate, de Milet, affirma l’air comme principe des êtres ; toute chose en provient, toute chose s’y résout. De même que notre âme, dit-il, qui est de l’air, nous maintient, de même le souffle, l’air embrasse le monde entier ; souffle et air sont employés comme synonymes. [Il a tort de vouloir constituer les animaux avec l’air ou souffle, élément simple et uniforme ; il est impossible qu’il n’y ait, comme matière des êtres, qu’un seul principe et il faut aussi supposer la cause efficiente ; ainsi l’argent ne suffit pas pour faire un vase, il faut encore l’agent, c’est-à-dire l’orfèvre.]

8. Aétius, I. — 7. Anaximène dit que l’air est le dieu. Il faut sous-entendre, pour toutes ces assertions, les puissances inhérentes aux éléments ou aux corps.

9. Aétius, II. — 4 et 4. (Voir Doxographie d’Anaximandre, 9.) — 11. Anaximène et Parménide : Le ciel est le tourbillon le plus éloigné de la terre. — 13. Anaximène : Les astres sont d’une nature ignée ; quelques-uns comprennent aussi des corps de nature terreuse qui sont entraînés par le même mouvement. — 14. Les astres sont fixés comme des clous à la voûte de crystal. — 16. Ils ne passent pas au-dessous de la terre, mais tournent autour d’elle. — 19. Les changements de temps sont produits, non par les levers et couchers des astres, mais par le soleil seul.

10. Aétius, II. — 20. Anaximène a affirmé que le soleil est de feu ; — 22, qu’il est plat comme une feuille ; — 23, que les astres effectuent leurs retours (en latitude) sous la poussée de l’air condensé et résistant ; — 25, que la lune est de feu.

11. Aétius, III. — 3. Anaximène explique l’éclair comme Anaximandre et le compare en outre aux lueurs que les rames font jaillir, en fendant la mer. — 4. Anaximène : Les nuées se produisent par un épaississement notable de l’air ; quand celui-ci est encore plus condensé, la pluie tombe ; la neige est de l’eau solidifiée en tombant ; la grêle se forme quand il y a de l’air emprisonné dans l’eau. — 5. L’arc-en-ciel se produit par le reflet du soleil sur une nuée dense et épaisse, que ses rayons frappent, mais ne peuvent traverser. (Cf. Schol. in Arat. : Aussi la partie antérieure, sous la chaleur des rayons, apparaît rouge ; dans la partie plus sombre, l’humidité prédomine. Il dit aussi que la lune donne des arcs-en-ciel la nuit, mais très rarement, parce qu’elle