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CHAPITRE IX. — PARMÉNIDE D’ÉLÉE (D).

9. Cicéron (De deor nat., I, 11). — Parménide invente quelque chose qu’il s’imagine semblable à une couronne (nom qu’il lui donne), un cercle continu d’ardente lumière, ceignant le ciel, et qu’il appelle dieu ; personne ne peut soupçonner là soit une forme divine, soit un sentiment. Avec cela, nombre d’autres monstruosités ; il élève aussi au rang des dieux la Guerre, la Discorde, l’Amour et autres choses du même genre, que détruisent la maladie, le sommeil, l’oubli ou la vieillesse. Quant aux astres, ne parlons plus à son sujet de ce que nous avons déjà relevé pour un autre. — Philodème. Parménide..... semble faire son premier dieu inanimé et identifier ceux qui sont engendrés, soit avec les passions humaines.....

10. Aétius, I. — 3 (Théodoret). Parménide, fils de Pyrrhès, d’Élée, ami de Xénophane, dans la première partie de son écrit, discourt d’accord avec son maître ; car on lui attribue ce vers (v. 60). Comme cause de l’univers, il reconnaît non seulement la terre, ainsi que Xénophane, mais encore le feu. — 7. Parménide : Dieu est l’immobile, limité et sphérique. — 24. Parménide, Mélissos, Zénon suppriment la genèse et la destruction, puisqu’ils considèrent l’univers comme immuable. — 25. Parménide et Démocrite : Tout arrive par nécessité ; ils disent aussi fatalité, justice, providence, auteur du monde.

11. Aétius, II. — 1. Parménide : Le monde est un. — 4. (Voir Doxog. de Xénophane, 12.) — 7. Parménide : Il y a des couronnes qui s’enroulent l’une sur l’autre ; une est formée de l’élément subtil, une autre du dense ; les autres, intermédiaires, sont mêlées de lumière et d’obscurité. Toutes sont environnées comme par un mur solide sous lequel est la couronne ignée ; solide est également ce qui est au centre de toutes et ce noyau est à son tour environné de feu. Celle qui est au milieu des couronnes mélangées est pour toutes l’origine du mouvement et de la genèse ; il l’appelle Divinité Gouvernante, Tenant la clef, Justice et Nécessité. L’air a été excrété de la terre et s’en est dégagé en vapeurs sous la violente pression qu’elle a subie ; le soleil et la voie lactée sont des soupiraux de feu ; la lune est un mélange de feu et d’air. C’est l’éther qui est au plus haut et qui enveloppe le tout ; au-dessous vient la partie ignée que nous appelons ciel ; puis vient ce qui environne la terre. — 11. (Doxog. d’Anaximène, 9.) — 11', 13, 17 (Doxog. d’Héraclite, 8.) — 15. Parménide place d’abord dans l’éther l’étoile du matin, qu’il dit être aussi l’étoile du soir ; au-dessous le soleil, puis les astres de l’ensemble igné, qu’il appelle ciel.