Page:Tannery - Pour l’histoire de la science Hellène.djvu/338

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chaude, celle de la mère plus froide, il naît un garçon qui ressemble à la mère; si au contraire la semence du père est plus froide et celle de la mère plus chaude, il naît une fille qui ressemble à la mère.) (Voir aussi pages 242 et 243.) — 42. La conformation du fœtus est soumise pendant la grossesse à l’imagination des femmes ; souvent elles se prennent d’amour pour des statues ou des tableaux et ont des enfants qui ressemblent à ces objets.

21. Aétius, V. — 14. Les mules sont stériles à cause de la petitesse et de l’abaissement de la matrice qui est disposée avec une ouverture étroite et de côté, en sorte que la semence ne peut y arriver directement et, même sans cela, ne pourrait guère y entrer. — (Au contraire Aristote, De anim. gen., II, 8 : Empédocle met en cause le mélange des semences qui, quoique l’une et l’autre soient molles, se durcirait; car les vides de l’une s’adapte- raient aux pleins de l’autre, et dans ce cas deux choses molles peuvent en faire une dure, comme cela arrive dans l’alliage de cuivre et d’étain) (*).

22. Aétius, V. — 45. L’embryon est vivant, mais ne respire pas dans le sein de la mère. — 47. (Censorinus, VI, 4 : Empédocle, que suivit là-dessus Aristote, dit que le cœur, qui renferme surtout la vie de l’homme, se forme avant tout le reste.) — 48. Lorsque le genre humain fut engendré de la terre, la marche du soleil était si lente que le jour durait autant que la grossesse de dix mois; dans la suite des temps, le jour ne fut plus que de la durée de sept mois; c’est pour cela qu’il y a des naissances à dix et à sept mois, la nature ayant pris soin alors de faire arriver à terme les fœtus dans un seul jour ou une seule nuit (?). — 49. Les premiers animaux et les premières plantes ne sont nullement nés dans leur intégrité, mais par parties séparées et ne pouvant s’ajuster; en second lieu se sont produits des assemblages de parties comme dans les images de fantaisie; en troisième lieu sont apparus les corps complets; en quatrième, au lieu de provenir des éléments, comme de la terre et de l’eau, ils sont nés les uns des autres, d’une part, les aliments étant en surabondance, de l’autre, la beauté des femelles provoquant le désir du rapprochement sexuel. Les genres des animaux se sont distingués d’après leurs tempéra- ments particuliers, qui les ont entraînés, les uns à vivre dans l’eau, les autres à respirer l’air, pour posséder l’élément igné en

( l ) La donnée <r.\<tin* semble ôtw une amplification de l’opinion d’Alcméon ’ m t sous le nom d’Empédode.