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CASINA, ACTE li, SCENE ll. 107 Cléos. St! tais-toi et va—t`en; point de dîner, point Cléos. Mon mari a pour moi les plus indignes pr0· t d’apprêts pour un vieux fou dont l’amour et le ca- codés. price renversent mes desseins et ceux de son fils. Jllurrli. Si cela est vrai, j'en suis bien surprise; L’infàme! mais la faim et la soif, 1’inju1·e et ce poing car un mari a bien du mal à exercer son pouvoir sur me ferontjustice de ce vieux débouché. Oui, jel`acca- sa femme. blerai d’outrages : il aura pour le reste de ses jours Cléos. Le mien veut que je donne en mariage à le traitement qu’il mérite , ce gibier de Pluton son fermier une jeune servante qui m’appartient, et qui se livre à tous les vices, à toutes les infamies. que j’ai élevé à mes frais. Mais il l’aime pour son Allons conter mes tourments à ma voisine. Mais la fermier. porte s’ouvre... C’est elle-même : j’ai bien fait de ne Mu rr}:. De grâce , misez-vous! pas sortir! Cléos. Nous pouvons parler Il n’y a que nous. SCÈNE H Jllurr/i. Oui... Comment vous êtes-vous procuré · cette seîvanteîlune femme honnete ne doit rien L avoir à insu e son mari. ll est diflieile u’elle MURRHINE CLBOSTRATK possède quelque chose sans lui avoir dérobé sim l`a- Murrh,. (à ses suivantes) Suivez-moi ici près dans voir payé de son honneur. Je pense que tout ce que le voisinage. Eh bien! est-ce qu’on ne m’eute11d pas vous avez appartient aussi à votre mari. quand je parle? On me trouvera là, si mon mari ou Cléos. Et vous aussi vous condamnez votre quelque autre personne me demande: car lorsque je amie! suis seule à la maison, le sommeil engourdit mes Illurrli. Taisez·v0us, vous êtes folle; écoutez- mains. N’ai-je pas ordonné de nfapporter ma que- moi ; ne contrariez pas votre mari, souffrez qu’il nouille P aime, qu’il fasse ce qu’il lui plait; puisqu’il ne vous (idées. Murrhine, jo vous salue. laisse manquer de rien dans votre ménage". Murrh. Bonjour, Cléostrate. Mais qu’avez-vous, Cléos. Perdez-vous l’csprit,de parler ainsi contre je vous prie? vous êtes triste. vos propres intérêts ? Cléos. Comme le sont toutes celles qui sont mal- Jllurm. (Test vous qui déraisonnez! vous vous ex- heureuscs en ménage. On n’est heureux nulle part, posez ai un étrange compliment de la part de votre ni chez soi ni dehors. (Fest pour cela que je venais mari. vous voir. Cléos. Quel compliment? Marrh. J ’allais aussi chez vous : mais quelle est Jllurrfz. Femme, sortez d’ici (1). la causede votre chagrin? Je prends bien part à vos Cléo.s.. Paix! St! peines. Jlluwlz. Q11’y a-t-il? Cléos. J’en suis persuadée. Aussi n’a.i-je pas de Cëvs Chut! donc! voisine quej’aime plus que vous, eten qui j’aie plus Jllurrh. Qui voyez·v0us donc? de confiance. Cléos. Mon mari. Rentrez vite chez vous... Je Jllurrh. Je vous aime aussi , et désire bien reee· VOUS CH C0I1j1ll'€· voir vos confidences. Murrlr. Je vous obéis... Je me retire. Cléos. Mon mari a pour moi les plus indignes Cléos. Quand nous en trouverons le loisir, je procédés : et je n’ai aucun moyen d’obtenirjustice, vous en dirai davantage... Adieu. Illurrh. Qu’est-ce cela? répétez-le·moi; car je ne Murrh. Portez-vous bien. comprends pas encore le sujet de vos plaintes. V U, F,,,,,,,,;, de d,,,,m_ SCENA SECUNDA• Cfcosp-. Quin, mihi ancillulnm ingralls postulat, quœ mea MURBHINA, CLEOSTRATA. Qua: meo educatu sumlu est , villico sun se dare. Mur. Sequiminl, ïomites, in proxumuditqie huï, ny) Set! glïtï wm '·‘m¤t· WW2 ODEIECIO, Lace. Cham-. Nam mic lleus vos; ec uis une uœ loquar, au i . ego raie em, , . _ _ _, Vir si , aut qdispiam qiigèrct. Nam ubi domi sola sum , ëfîf gîgêflgnàïâyïiîîînîëiüscgsdc Ea um st? ms S°p‘É" “É“É'“S mmm" 'msmi com? Glam virum = et quœ hahet partum ei band eonmodi ’st Fammimv Camp-. Murrhina, salve âf1l#‘·$¤h’¤· · ·; gsubmnai sur sin ri; m· e it ’ Mecastor : sed quid tu es tristis , amabo? isü ggènvjrïocîgseo asse omàe umpuid ti mmr, E Cteestr. Ita soient omneis, quan sun! male nubtœ; Chas". Tn qnidem advmggm tgnm msëamsdmma mqums Donnet film iugm quod m' sans sempercsn _ · Mur. Tace, sis, slulta, et mihi auscnlta : uoli sis tu illi Namegâo imm ad œ' M"' Et' po]' ego maud te ' sed quid Advorsari ; sine emet, sine , quod lubet , id facial : ' 191 Quod too nono animo œgre est'? nam quod Ubi est Q“‘md° hm PU dmm d€l"l“°m ,5t- _ aigre, idem mihi est dividiœ. Clcoslr. Credo, ecastor; 170 (’l"°‘""' S‘m°,“m œ? Mm tu qmdem “d"‘”"“5 hmm En Nam vicinam neminem amo merito magis, quam tc, mm _ , _ Nec qlmcum ,,],,,.3 wm mm, ‘ ,,,,,,3 dg,) “,Hm_ Loquere. liisipicnsl semper (u huic vcrbo vitato I M,,,,_ Amo œ, fdqud Mdc ,,,,,,,,,0 Sc,,.,,` qmd S,,_ Abs tuo vn-o. oleostr. Quoi verbo? Mur. I îoras, mulier. Cleostr. Vir ine Iiabct pessumis despicatnin modis , Cœ°·°”· sti ` Nec mihi jus meum obtinendi option:. 175 Tüœ·>Mu1‘· Quid est? Clwstr. lîem. Mur. Qui; est, qunm M,,,._ Hem, quid est? did idem hoc, m,m_ pd], hand Sdüs med vides? Clcostr. Vir, eccum, it. IM Omdd adagp, duemas maS_ dbsecrd Intro nbr, adpropcrn, ageïamnbo. Mur. lnpctras. · Clcostr. \'ir me hahet pessumis despicaiam modig , Aheo. C(6¢|$îf`· Mos mâglâ QUOI!] 0[ium mihi et lihi m·1t‘ Mur. Mira suut , vera si pragdicas; nam viri Blllüt lllotlm lûqllilt 2 lllllltl Vale. Mur. Valeo;. Jus suuin ad ninliercs obiincre haudqueuuh ISO