Page:TheatreLatin1.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

La variété du génie de Plaute se montre dans les autres On voît dans cette comédie que les courtisanes n'étaient personnages. L’umltié des deux jeunes gens est touchante pas absolument bannies dc la société des dames romaines, et remplit trèshcurcuscmcnt le tmigigmg et le quatrième dont clics excitaicut la jalousie par l’éclat dc lcur toilette acte. oi: s’int:éress0 à la passion dc Mnésîluquc pour la et le succès de leurs charmes. jeune Bacchis, que la misère n contrainte xïaliéner son cœur pendant un an à un militaire qu’eIl•a déteste. Car

LE CURCULION QU LE CHARANCON

nous voyons encore ici un exemple de ce bail d’amour, autorisé par le code de la galanterie romaine. Le Curculion est la vraie comédie de l‘antiquité avec ses La Scène du quatrième acte entra Cléomaque, le mm- personnages favoris : un parasite ruugezmt le patrimoine mure , le vieux Nicobulc ct Padmît Chrysaln, est imitén *]*38 ¤’îCl¤€S, Cümmü IE ¤‘¤¤¤`¤¤C»0“ WS Sacs de Mà m°"^’"^"’· âans les Fourberies, lorsque scapin , secondé dïm gum, son gms ventre et son œil crevé d’un éclat de bouteille, · fu-ipgn, qui fait |g5pa<1;;5;m gw-Oqlm pm- ga (paye"]- , ye débîumt ses lazzis., bafnué, méprise, maltraité; un man bonhommmkrgant. Mais ana mgmquè av€¤ju5LiU¢qu‘iC; chaud d’esclaves étalant son infamlc et sa cupidité; un par exception, Plnule est S|lI)ÉI‘lClll‘à Molière, Chrysule n’a "$“TlC|’ tw à tou? d¤P€ Et MPO"; ““ hlm ad"? » mt mu’ point d’allié, point de compère , et trouva moyen de laire WW, Vüütüm S65 lwuîs TM dû €"c""" et ‘1`¤"“’*"i cum’- faœ à deux ennemis à la fuis , lc militaire cl, lc vieillard, W9 jeune ml? CUICVÉC dès venfanœ à WS I"-‘"`"lsv wmbéc et dg lgg [mmpm hm p:1r]’;;u1_rc, cn servitude, cl. devenant libre nu dénoûmeul. Ces e11lè· Molière reprend bien vite son avantage dans Yhistoirc Wm<*m$ üüüücm W9 grande 1*** ‘]"“S "l·î5î¤"¤ m°“·"I° du m1·.sai1·e, qu’il doit à Plante, mais qu’ila employée avec ct Pümiqüë dû R0m€— C’€5t lm *"lè“’“"’m ‘l"i “‘“’$‘* IB un talent incomparable L’inci«Icnt comique de la lame mme du déœmvîf ·^PPî¤S» et mt le Sîëml d’""** *`é"°l"’ supposée il été îransporfé avec beaucoup d’esprlL par U¤¤· Cailhava dans le Mariage interrmnpu. Phédmmo, amant de la jeune Planésic, vient Pentrctc- La scène Ilnale des Bacchis est fort piquante. Les vieil- ¤î¤’ dë S3 -P*•S*l0¤ Pëndam Vâbëünœ du marchand 6,9* lardg, naguère si rigides moralîgtgg, gg laissent séduire clavcs, qui CS! allé passer la Illilt (MDS le ICITIDIC (]’ESClI— purlcs courlîszmœ auxquclles ils viennent arraulncr leurs HDC? PONT 59 Zlléflf d’U¤$ l|YdT’0Pî$îC· SCD Pü"a$l[€· ûls. Ce cluangcmcm subit, cc spectacle de la puissanœ dg Curcu lion, doit lui apporter la somme nécessaire pour ru- |’amuur et dela faiblesse humaine cs! à la mis d’un comi- chater sa maitresse. En attendant, il chante amourcnsœ que excellent et (PUBS haute pllilosoplüe. On s’cst récrié HIEDÈ à la porlc de sa lwllc, comme le comte Almavîval sur quelques tableaux un pau libres ; mais l’art du poète Celtc scène est singulièrement animée par les propos sait en tirer d’nmnsanu·,s leçons de bonnes mœurs, lxachîquœ d’unc vlclllc cnurtîsanc, qui favorise les ren· dez·v0us des amants, un considération du vin dc Chypm que Phédrome lui apporte, LA CORBEILLE. Lc parasite arri ve iriumpllzmt avec la somme. Plamésic appartînmlr:1 à Phénlrome. Mais un militaire l’a Sccrèlc· Le film dû cette comédie, comme celui dc plusieurs mcut acllctéc. ll nc l’a pas cucxxrc payée. Son banquier nc autres , est tiré d’une circonstance peu remarquable dans comptera lhrgcnt que sur um: lulîrc empreinte de sun au- Pouvrage. Une esclave laisse tomber une corbeille où se man. Le parasite enivre le capitaine, dérobe Yzmnezau, trouvent des jou ets d’enfa¤t qui servent à faire connaître et fabrique mm lettre qu’il cachette avec Panneau volé, l’0ri;;ine d’m1e jeune fille, l’héroïne de la pièce. Le marchand dbsclavas remet SMIS dillîcnlhê Plzmésia Silénic, uhznndomxéc dc ses parents, a été rccueillie par dans les mains de Cmculion, qui la conduit à Pllédmmœ. . une vieille courtisane qui veut lui faim payer cette h0spi· Planésin a reconnu Panneau de son père: elle conjure le Talîté par un infâme métier. La Vcrîucuse Silénîe, résislc militaire qui vient la réclamer dc lui dire de qui il tenait à ces leçons de corruption : elle zx conservé son honneur cgt xmuonn dérobé par curculîon. leu mi litairc nomma son et son amour au jeune Alcésîmarque. père. 0 xnlraclcl Plunéaic cat sn sœur. Il cède aussitôt la Mais le père dülcésimarqnm veut le marier. Silénîe, dé- belle à Phedrome. Cest une femme libre; Phédrome n’en sespérée, sa décide il partir : Alcésîmarque, furieux, dc- peut plus faire sa maitresse, mais il en fait son épouse I mande Sllénieà la vieille qui se fait passer pour sa mère lngîtîlue. Surxîent I’s>sclnvc qui jadis a exposé la pauvre orphc- Ca dénoùment romanesque rappelle la manière espa·· lime. ll prouve que cette femme n’est pas la mère de gn0In,que Molière aimitéequelquefols.Ucxposition claire Silénie, qui est née de parents libres. Alcésimarque peut ct vive es! justement louée par M. Lemercier. L3 scène où nlouc épouser la verlueuse et tendre Sllénle. Phédrome, dans son délire amoureux, salue et implore la Cette pièce a été cruellement mutilés par le temps; porto close de sa maitresse, est plcluc dc passion et de mais l’im:1giuali0u remplit aisément les lacunes de nc r0· charme. Lc caractère de Plxmésic ossi tracé avcc uu art cl, man agréable. ll y a surtout un rôle qui exalte |’admira— une délicatesse iuûnis. Cettœjseunm fille, malgré son titre de lion unanime des critiques. Sllénîe, cette jeune fille qui courtisanc, ne montre qu’un amour ’Lcndm et déœnt. conserve la plus noble pudeur, la plus exquise déllcateme Plante songe toujours à son dénoûment, 0îl il doit la dé- de sentiments au milieu d’une maison de c0rrupti0n,s0us clarcr lemme libre et la marier honnêtement. Vemplrn d’nme femme dépravéa, est une figure pleine de Le quatrième aclc présente un lablcau complot des charme ct d’m·ïgînaIité; c’•t·st une des plus heureuses mœurs de Rome par quartier, par rue; là résident l’usur2 créations de Plante. Silénîc Cst vraiment digne de la liberté et la fripormcrle des banquiers; là se cache la débauche ; qui Yntlend et du nom de dame romaine quklcéslmarque ici s`étalc lindustric des faux témoins ; plus loin demcu· doit lui donner. rent la vénalité ét la brlgue; là grclultc ct gémit la vertu. Alcésimarque, par la chalcnret la noblcssede sa passion, Cette espèce de plan moral et phllnsoplliquc dc Rome est mérite bien d’av0i1· une telle nlaltrësse. Cvs deux rûlcs tracé avec une vigueur admirable. charmants sufüscntà Vinlérèt du drama. Ils forment lc La verve plaisante, les cxpédiems comiques du parasite plus gracieux contraste avec le caractère dc la vicillc fvmnt pardonner plnsîmus traits de mauvais goût et des courtisane qui âabzmdonnc sans rougir à mus les xicns, à . lmnffonnerîes grossières que Plante employait pour retenir toutes les déhauchcs les plus Ixontvuscs. he pcmplc sur les gradins dc son thézihw:.