Page:TheatreLatin1.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ll n fallu emprunter pour en acheter une nuire. Le vieillcml Elles se trouvent ainsi pincées entre l‘amour conjugal et cstcurieux dcvisitcrlau nouvelle propriété de s0uû|s:’l`ra1— Pobeissanne due à la volonté paternelle : mais Plante niou le conduitchez Ie voisin Simon, en lui rocounnumiant a su donner à la vertu des deux sœurs un caractère diffé- de ne point parler de la vente : le vieux Simon tenait si rent. L’une est ferme, inviuciblcnncnt attachée à sun mari |`01·là sa maison! Celle entrevue des deux vieillards, animée absent; l’aulrc est timide, chancclaute, ct assez disposée par la malice et les mots à double cntentc de Tranion, est à céder à son père qui lui offre un mari présent ct assidu. singulièrement comique. Mais le génie du maitre fourbe Cette nuance heureuse est marquée avec beaucoup d’art. va étre pris au dépourvu. Uesclave du camarade de PhîIo· Mullxeureusement ce combat de sentiments intéressant Iacliès arrive pour ramener ou plutôt rapporter son maitre et dramatique s’éteint dans de vaines conversations. Lc Imrs d’état de rentrer chez lui sans un bon soutien. Ues- père ne veut rompre la première union de ses lilles que nlnve frappe à la porte; lesjeuncs gens, croyant que n’est pour faire pièce à ses gendres qui, s’ils ont eu lc tort de le vieillard, se gardent bien dhuvrir; la bonhomme, que le dissiper lollement leur fortune, ont du moins eu le courage bruit attire de ce coté, s’étnnne qu’on veuille entrer dans de la rétablir honorablemcni, et n’0nt quitté leur ménage cette maison ensnrcelée. L’escIave le traite de fou et lui que dans ce noble dessein. Le vieillard u’a en vue aucun montre qu’iI a été dupe, |1¤1l`U pour SOS filles; il ¤`u pris aucune mesure pour exé- Tl\ér()pîdg apprend |35 déggrdpgg dg Ph]|0|g’ghè5 ’ gt CUTCF CC ]ll‘0j€t df} tllV0l`C€ qui l|’CSlZ QU’UlI lîâillïlüü. nos mutgg lgg |‘0m·hgyig5 rie Tmnion Sum; d,3c0uycm·5_ Mais nuteurs,mûme les plusdépourvusdîmagiuation, n’auraient Théropide est trop méd ule pour etre sévère. Il pardonne pus manqué d’intr0duî«·e des prétendants qui eussent es- à son lils, et épargne même les épaules de Tranion qui sayé de vaincre la fidélité des deux Pénélcpes et galem- Ies A mises à l’uhri sous l’nutcl 1l’uu dicu domestique, ment seconde les el`f`0rts du père. Mais ces sortes d’in- placé à la porte de la maison. Quant aux dettes, contre trigues sont étrangères aux poêles d`.·\tl1ènes et de Rome, l’ur«liuuire, ce n’est point le père qui les paye; c’es1.1’ami, et sans doute elles ne conveuaient pas au gout du pur- le camarade de débauche qui s’en charge. Son mauvais terre de Vzmtiquité. Plus tard les époux reviennent inopi· exemple n’cn :1-t-il pas été la cause? nement. Ce retour imprévu pouvait rendre Yintriguc

Cette comédie est une des plus amusantes de Plante, llîflllûlllè Bt Cûmplîqlief lu situation des personnages. La Scène d’orgie serait un tableau trop libre pour les yeux Vous croyez peut-être que les maris voui s’ussurer de lu de notre parterre ; mais elle est pleine de verve et d’0rigi· lidélité de leurs femmes par quelque épreuve comique , milite. L’invention de l’esclave qui arrête le vieillard sur fcindre, par exemple, dc x·e~euir pauvres pour pénétrer le seuil de la porte avec des fantomes et des ombres er- le fond des cœurs, pour donner ài leur tour une leçon au mntns, est d’un effet comique. La visite de la maison du beau-père? Ces incidents auraient assurément rendu la voisin, qui commence par des compliments entre les deux reconnaissance et le rapprochement des époux plus dra- vieillards et finit par une querelle, répand beaucoup de matiques; ils Blll’3lClll.ül1l€llÉ uu dénoûment touchant et mouvement, dans le troisième acte. L’IlSllI’l€I’, dont les ré- uuiurel. Ces inventions ne sont pas davantage dnnsle rlamutions indisciètes puuvaient tuut perdre, est éconduil Eûmn Hi dans les mœurs (ICS amiens î UDC D¤l’8îU8 îI\îl`î· nvec beaucoup d’udl‘ess¢=, ijintrigueest dénouée trè5·na— l·1\|¢ üüfüîl düllllé Sllf la scène lmp de place, trop d’imp0r- lurcllemcnt par les explications de l’esolave qui vient lance aux femmes, qui n’axaient jamais qu’un role subal- chercher son maître à moitié ivre. On remarque qnhu lcrue au tlxéàlre comme dans ln société. milieu de toutes ces intrigues, de toutes ces orgies, Le dénoument de Plante est plus simple. LES jeunes gens la maitresse du jeune libertin conserve une sagesse cxem- reviennent riches , et le beau-père se réconcilie aisément plaire, et ne montre qu’uu amour décent et pur. La cour- avec eux. Un repas de famille termine 1’aventure, Pour s’é- tisane est le personnage honnete et vertueux dela pièce. gaycr, 011 bufoue, un xuoleste, on chasse le parasite qui a A cette analyse on a reconnu le Retour imprévu dc ]î1dî§ ëlüêlèôjüüues gC¤Sî\ maugcrleurpntrimoine.La pièce Regnard, qui aemployé presque tous les ressorts de la HC hllll pas lîls LES GSGIHVBS viennent à leur tour fetgrlg comédie de Plainte, eten a poussé les liardiessesjusquïnux h°**h°"l` vt runîüii dv ICUVS "iümcs- C6 dmmë $¤|’|8 üd¢· limites de la bienseauce moderne. lite conjugale lînit par un tableau de débauche. On voit DCS(0\|CllBS y Il itûlwé une des plus jolies scènes du SUCUHS et Sim Cûlllüfüdc bUVülll· et cl1antu|1t en compagnie Dissipateur : œlle ou un neveu fait acemim à son Ongle d`¤1¤¤ f¥0|l|’U$üU(?· Des bouffonnerxes et une orgie suppléant quq; est enfermé avec des savants, et que IC b,-,,3; des àl’act10n qu’on attendait. Notre parterre ne s’accomm0de- verres et dg assis/ms est une dispute de la doctg comm- rail pas de ces mécnmptes. Mais Plante n’écrivait pas pour grue. Pour désalmserlc bonlmmmg, il faut quïm vieil- lllî 2 (TQS!. Old t|\l’îl lle faut jilmais oublier en lisant 555 lard plus malin lui montre un de ces savants la serviette à pièces. M. Levée, qui n’a pas examiné cette comédie à ce ` lu main et la démarche awiuéc, point de vue, n’y trouve que des défauts. M, Ngudct Sai; Ou reconnait ici Pesclave Tnanion, qui avec des contes mieu! Hpprêüîèf Vîdéeîngénieuse de la pièce, et plusieurs, mens renom son vieux mama à la porte de la maison Où scènes excellentes qui rendent le Sticlms digne dela (>u· l’on fait joyeuse vie. Au Iicu de savants, ce sont des reve- riosité et de Pestime des connaisseurs. nzmls. LE PERSAN. STICUS. Les heros de cette comédie ne sont pas d’une condition On xfaccusera pas cette pièce dïmmoralilé z le sujet trèsrelevée z vous y verrez deux esclaves, un agent de est la tidélité conjugale. Deux jeunes gens ont épousé les débauche et un parasite; mais une jeune lille produira, deux sœurs. Après avoir dissipe leur bien par de trivoles par sa noble candeur, le plus agreable contraste. dépenses, ils sont partis pour refaire leur fortune dans Le sujet est un combat de fourberies entre un esclave et des spéculations lointaines. L’ex position claire et piquante un agent de debaueher Le vilain marchand est vaincu aux nous montre les deux jeunes femmes abandonnées de applaudissements de tous les jeunes Romains qu’il a si leurs époux depuis trois ans , et que leur père veut à toute souvent trompés et ruines. fume rcmnrier, la loi autorisantle divorce en cas d’ahscnc0. 1.’csclnx·e Toxile veul proûtcr de Fabsence de son nm1— ’