Page:Tolstoï - Conseils aux dirigés.djvu/277

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Troisième lettre.


Ma dernière lettre affirmait l’inutilité de la prière en ce qui touche la réalisation de nos désirs, tant dans le domaine des événements qui se passent autour de nous, que dans ceux de notre évolution intérieure autrement dit, notre perfectionnement. Je crains fort que vous ne me compreniez pas comme je le voudrais, et cela par ma faute. Aussi ajouterai-je encore quelques mots sur ce sujet : la Prière.

En ce qui concerne les faits extérieurs : par exemple, le souhait d’une ondée pour les champs, ou le désir de voir l’être aimé vivre longtemps, ou que je me porte bien moi-même et ne meure pas, il est inutile d’adresser des prières, parce que ces phénomènes se manifestent suivant des lois immuables, établies par Dieu, de façon à nous être toujours bienfaisantes, pourvu que nous accomplissions notre devoir. En adressant des invocations à Dieu, nous imi-