Page:Tolstoï - Conseils aux dirigés.djvu/66

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neuses, marécageuses, stériles ; il est des terrains qui, dans les villes, rapportent plus de mille roubles par déciatine et d’autres qui, dans des endroits reculés, ne rapportent rien. Comment donc répartir les terres de façon qu’elles ne retombent pas en la possession de ceux qui ne travaillent pas, et qu’il n’y ait pas de mécontents, de querelles et de dissensions ?

Depuis longtemps les hommes cherchent à résoudre cette question et nombreux ont été les projets proposés pour répartir équitablement la terre entre les travailleurs.

Sans parler des projets dits communistes, comportant une organisation sociale où la terre serait considérée comme un bien commun et cultivée par tous en commun, je connais encore les suivants :

Le projet d’un Anglais, William Ogilvie, qui vivait au xviiie siècle. Il dit : « Puisque chaque homme, en naissant sur la terre, acquiert par cela même le droit indiscutable d’y vivre et de se nourrir de ce qu’elle produit, ce droit ne saurait être limité par ce fait que certains considèrent comme leur pro-