Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tait tête nue, ne sachant s’il devait rire ou pleurer.

Le singe s’assit sur la hune, et avec ses dents, avec ses ongles, commença à déchirer le chapeau.

On eût dit qu’il voulait taquiner l’enfant à plaisir, en lui montrant le chapeau et en lui faisant des signes.

Le gamin avait beau le menacer, lui crier des injures, le singe continuait à déchirer le chapeau.

Les matelots riaient de plus en plus ; tout à coup le gamin devint rouge de colère, puis, de dépit, jeta son habit et se mit à la poursuite du singe.

D’un bond, il fut auprès de lui ; mais l’animal, plus agile et plus adroit, lui échappa, au moment où il croyait atteindre le chapeau.

— Tu ne m’échapperas pas ! s’écria le