Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/32

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— Adieu, ami, je meurs !

L’ami lui répondit :

— Adieu ; lorsque tu seras mort, je ferai brûler un cierge pour le repos de ton âme.

Le deuxième vint, lui fit ses adieux et lui promit de l’accompagner jusqu’à la tombe.

Enfin, le troisième arriva.

— Je meurs ! lui dit le mourant, adieu !

— Ne dis pas adieu, lui répondit l’ami, je ne me séparerai pas de toi : si tu vis, je vivrai ; si tu meurs, je te suivrai !

L’homme mourut ; l’argent lui donna un cierge, sa femme l’accompagna jusqu’à la tombe, et ses bienfaits le suivirent dans la vie et dans la mort.