Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/40

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— Et pourquoi cela ?

— On y est trop propre ; on entre dans une riche maison, et l’on se dit : Voilà où je vais bien me nourrir. Mais le repas terminé, deux domestiques arrivent qui enlèvent tout, en mangeant une partie, et ce qui reste sur la table est lavé, nettoyé. D’autres fois, on va chez un pauvre ; il n’a pas toujours de quoi manger pour lui-même, mais, malgré cela, il est propre : on lave chez lui la moindre chose. Alors, je me suis décidée à quitter la ville, je vais de nouveau à la campagne ; là du moins, si la nourriture est plus simple, la vaisselle n’est pas si bien lavée. Eh bien, et toi, petite tante, comment vis-tu là ?

— Oh ! répondit la puce, cela ne va pas non plus à la campagne ; les gens dorment peu et deviennent très-maigres ; on saute sur le banc, ou sur le poêle, et