Page:Tolstoï - Contes et fables, 1888.djvu/78

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sait que tourner autour. Resté seul dans la chambre, il ne put résister à la tentation ; il en prit une et la mangea.

Avant le dîner, la mère compta les prunes et vit qu’il en manquait une.

Elle en informa le père.

À table, le père demanda :

— Eh bien, mes enfants, n’en est-il pas un parmi vous qui ait mangé une prune ?

Tous répondirent : « Non. »

Vania devint rouge comme une écrevisse et affirma :

— Non, je n’en ai pas mangé.

Alors le père reprit :

— Si quelqu’un de vous l’a mangée, ce n’est pas bien, mais là n’est pas le malheur ; le malheur est qu’il y a des noyaux dans les prunes, et que si l’on avale un de ces noyaux, on meurt dans les vingt-