Page:Tolstoï - Katia.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

II


En attendant, le printemps était arrivé. Mes ennuis d’autrefois s’étaient évanouis et je les avais échangés contre ces tristesses rêveuses et printanières, tissues d’espérances inconnues et de désirs inassouvis. Et pourtant ma vie n’était plus celle que j’avais menée au commencement de l’hiver ; je m’occupais de Sonia, de musique, d’études, et souvent j’allais au jardin où j’errais longtemps, bien longtemps, seule à travers les allées, ou bien je m’asseyais sur quelque banc. Dieu sait à quoi je songeais, ce