Page:Tolstoï - La Sonate à Kreutzer trad Halpérine.djvu/126

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ne vaut plus rien ! — Là n’est pas le pis. Leur poison le plus violent est la corruption dans laquelle ils plongent l’humanité, les femmes tout particulièrement. On ne peut plus dire, ni à soi-même ni aux autres, de nos jours : « Tu mènes une vie déplorable, corrige-toi. » Non ! Quand on mène une mauvaise vie, c’est la faute d’une maladie nerveuse ou de quelque chose du même genre. Alors on va consulter les docteurs ; moyennant un franc ils prescrivent des remèdes que le pharmacien fournit. On devient plus malade ; vite au docteur, au pharmacien ! Charmante invention en vérité !

Pour revenir au sujet qui nous occupait, je vous dirai que ma femme a fort bien nourri nos enfants, que ceux-ci ont beaucoup servi à apaiser les souffrances que m’occasionnait ma jalousie, mais qu’hélas ! ils ont été la cause de nouveaux tour-