Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

taient les psaumes des morts, avec deux petites vieilles et une religieuse qui, dans l’ardeur de son zèle, lisait les psaumes non pas seulement pour l’enfant, mais pour tous ces malheurs. Ainsi l’avait voulu la barinia.

Les pelites vieilles et la religieuse entendirent, elles aussi, la poutre trembler et quelqu’un sangloter là-haut, à la fin de chaque psaume, et tout rentrait dans le silence quand on lisait que Dieu était ressuscité.

La femme du menuisier avait invité sa commère : toutes deux, cette nuit, sans dormir, burent force thé, toute la provision de la semaine. Elles ouïrent également trembler les poutres là-haut, et des sacs, eût-on dit, tomber sur le plancher.

Tous seraient morts de peur sans les moujiks de garde, qui rendirent quelque courage aux dvorovi. Ces moujiks s’étaient couchés dans