Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/27

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— Je te pardonne, mais promets-moi que cela ne t’arrivera jamais plus.

— Pendant ma vie entière, je ne le ferai plus jamais ! Que je m’engloutisse sous terre ! que mon ventre éclate ! disait Polikey en pleurant à chaudes larmes.

Polikey rentra chez lui. Tout le jour il pleura comme un veau et demeura étendu sur le poêle.

Depuis, on n’avait plus rien à lui reprocher. Seulement sa vie était devenue triste ; le peuple continuait à le regarder comme un voleur ; et quand vint l’époque du recrutement, tous le désignèrent.

Polikey était vétérinaire, comme nous l’avons déjà dit. Comment il l’était devenu tout à coup, personne ne le savait, et lui moins que personne.

Au haras, auprès de l’écuyer qu’on avait