Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/50

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de peur et de malaise. Il lui semblait que le bruit des voix ne faisait que grossir et se multiplier, et qu’il allait se passer quelque chose.

— Comme si on ne pouvait pas en user tout doucement, en paix, sans discussion, sans cris, pensait-elle, en bons chrétiens, suivant la loi fraternelle !

Plusieurs parlaient à la fois ; mais, plus haut que les autres, criait Fedor Hezoun, le charpentier.

Il faisait partie des dvoïniki, et il tombait sur les Doutlov. Faisant tête à la foule, derrière laquelle il se tenait d’abord et qu’il avait traversée, le vieux Doutlov se défendait. Voulant trop dire à la fois, il s’engouait et, gesticulant des mains, faisant les grands bras, tortillant sa barbiche, il s’embrouillait si souvent, qu’il lui aurait été bien difficile