Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/51

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de comprendre lui-même ce qu’il disait.

Ses fils et ses neveux, tous de beaux gars, étaient là, derrière lui, et le vieux Doutlov figurait assez bien la mère poule dans le jeu du milan et des poussins. Le milan, ici, c’était Rezoun, et non, seulement Rezoun, mais tous les dvoïniki et aussi les fils uniques, c’est-à-dire presque tout le mir qui se déclarait contre Doutlov.

Voici la chose. Le vieux Doutlov avait eu, trente ans avant, son frère pris comme soldat. Il demandait donc qu’eu égard aux services de son frère, on le fît passer de la catégorie des troïniki dans celle des dvoïniki, et qu’ensuite la troisième recrue fût tirée au sort parmi l’ensemble de ces derniers. Outre les Doutlov, il y avait encore quatre troïniki. Mais l’un était le staroste, exempte par la barinia ; la seconde famille avait déjà donné une recrue au der-