Page:Tolstoï - Polikouchka.djvu/7

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un garnement mal famé, surpris trois fois volant des sacs, des guides et du foin ; tandis que la barinia, qui caressait les enfants en haillons de Polikouchka, et, par ses exhortations évangéliques, essayait de l’amender, la barinia ne voulait pas l’abandonner au recrutement. — Elle ne voulait pas non plus de mal aux Doutlov, qu’elle ne connaissait nullement, qu’elle n’avait jamais vus. D’ailleurs, on ne sait pourquoi elle ne pouvait comprendre, et pourquoi le gérant n’osait lui expliquer nettement, que si Polikouchka ne partait pas, c’était à l’un des Doutlov de partir.

— Mais je ne veux pas leur malheur, à ces Doutlov, disait-elle avec émotion.

« Si vous ne le voulez pas, versez trois cents roubles pour un remplaçant ! »

Voilà ce qu’il eût fallu lui répondre. Mais le gérant était trop roué pour cela.