Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/21

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pas d’endroit spécial affecté à ces assemblées ; du reste, ils n’attachent à l’endroit aucun privilège, ils s’assemblent chez l’un ou chez l’autre, sans aucune distinction. Ils n’ont pas, non plus, de jours spéciaux pour ces réunions, et ne pratiquent aucune fête ; chaque jour libre est choisi pour la réunion. Cependant, en général, ils s’assemblent lors des fêtes de l’Église, des fêtes des laïques, quand tous ceux-ci ne travaillent pas, car si eux-mêmes travaillaient pendant ces fêtes, ils pourraient s’attirer des injures et être persécutés pour irrespect aux institutions gouvernementales. Ainsi, chacun d’eux peut faire une réunion chez lui, quand bon lui semble, en y invitant toute la commune. Si la réunion est faite par un homme peu aisé qui ne peut nourrir ceux qu’il a conviés, ceux-ci apportent leurs aliments, car à leurs réunions ils soupent toujours. En arrivant, ils se saluent l’un l’autre, d’homme à homme, de femme à femme, et, pour cela, se prennent réciproquement la main droite, font trois saluts et s’embrassent trois fois.

Tout d’abord, chacun dit sa prière, salue et embrasse trois fois, et cela au nom du Dieu trihypostatique, au nom de la