Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nous soumettre à cette règle, car nous n’en voyons pas la nécessité pour l’ordre établi par Dieu. Le Père du Ciel sait, sans aucune inscription sur un registre d’état civil, qui il envoie au monde et qui il en retire, et cette volonté de Dieu est seule nécessaire et importante pour les hommes, car d’elle dépendent la vie et la mort de chacun, tandis que l’inscription sur un registre de police ne signifie rien, et, sans être inscrit au nombre des vivants, l’homme vivra tant que le Père du Ciel ne le rappellera et il peut mourir dès qu’il sera inscrit sur le registre des vivants.

Nous ne refuserons pas de répondre quand on nous demandera le nombre des nouveau-nés et des morts de chacune de nos familles ; si quelqu’un a besoin de le savoir, qu’il nous le demande, mais nous n’en ferons la déclaration à personne.

Maintenant que nous vous avons signalé ce qui, dans les institutions de votre pays, est opposé aux obligations que nous reconnaissons comme la vérité de Dieu, nous demandons encore une fois au gouvernement du Canada de nous accorder ces faveurs relatives à la propriété des terres, au mariage et aux inscriptions sur les registres de l’état