Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/237

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chera de vivre à part s’il y a consentement réciproque du mari et de la femme. Ainsi on ne vous empêchera même pas de commettre l’adultère, bien que vous-même en fassiez un péché, et que je sois convaincu que c’est chez vous qu’il est le moins fréquent. Réfléchissez que si vos voisins apprennent que vous ne savez pas et ne croyez pas nécessaire de savoir si l’on est uni par le mariage, ils penseront que vous approuvez n’importe quelles relations entre hommes et femmes et cela vous nuira beaucoup aux yeux de tous. Ce sera même un obstacle à l’acceptation des vérités importantes pour lesquelles vous avez tant souffert. Je vous dirai encore : au nom de Dieu, on doit s’abstenir de pécher, mais on ne peut, au nom de Dieu, refuser de se soumettre à des exigences qui ne sont qu’incommodes sans nous mener au péché. Mieux vaut faire une chose désagréable que de se quereller.

« Je vous souhaite tout le bien possible et serai très heureux que l’exemple de votre vie soit utile aux Canadiens et les dispose à apprécier votre morale.


« Alexis Mood. »