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criai-je en fuyant de toute la vitesse que me permettait le délire de la plus affreuse terreur.




C’étaient les branches inférieures d’un saule, contre lesquelles ma tête était venue se heurter.

Au mouvement de ma fuite, au bruit de mes pas, surgissaient mille autres spectres, et j’en sentais déjà une armée à ma poursuite, lorsque, ayant franchi enfin le portail, je continuai de courir jusqu’aux portes de la ville. « Qui vive ? » cria la sentinelle.

À cette voix d’homme, adieu fantômes, spectres, monstres, couleuvres. « Ami ! » répondis-je d’un accent presque passionné. Une heure après, j’étais rendu à ma famille.

Cette crise me fit grand bien. J’oubliai mes amours, et je retrouvai mon chapeau.


FIN DES NOUVELLES GENEVOISES