Page:Traces de buddhisme en Norvége.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que Fa-Hian, c’est-à-dire pour étudier la doctrine de Buddha dans les contrées où il l’avait prêchée lui-même. Il passa par toute la haute Asie jusqu’à Bamian, située dans une vallée parmi les montagnes au nord de Kabulistân, et il y trouva un grand foyer du buddhisme.

On peut se faire une idée du grand renom des buddhistes dans ces contrées en apprenant que les rois de Hlassa en Tibet, au septième siècle, envoyèrent chercher des architectes de la vallée du Kabul pour construire des temples buddhiques[1]. Nous voyons donc, que le buddhisme régnait dans ces contrées avant la période où Odin doit avoir quitté sa patrie pour aller chez les ancêtres des Scandinaves, et les tôpes attestent la profession continuée du buddhisme pendant plusieurs siècles.

La vraie situation d’Asgárd sera sans doute inconnue aussi longtemps qu’on ne saura pas au juste l’époque de l’émigration d’Odin. Il me semble qu’il est probable que le nom d’Asgárd est identique avec Asagarta, dans les inscriptions de Bisoutoün (Bagistana), laquelle, dans l’énymération des provinces qui appartenaient à la monarchie de Darius, est nommée immédiatement avant Parthia. M. Lassen pense qu’on doit chercher Asargarta à l’ouest de Parthia. Si au contraire elle était située à l’est de ce pays, sa situation s’accorderait assez bien avec les contrées où nous avons rencontré les Ases... Asgárd peut être le nom oriental, un peu altéré pour se conformer aux règles de la langue norvégienne. Les mots gard, guer, kart, kert se rencontrent dans plusieurs langues ariennes, avec la même signification que gárd dans la norvégienne, par exemple en persan, Darabguerd, la ville de Darius.

  1. Sanang Seetsen, Geschichte der Ost-Mongolen, von J. Schmidt, Saint Pétersbourg, 1829; Ab chn. II, Tibetische Geschichte, p. 41.