Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, I.djvu/230

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générale de 1726, il a été fabriqué en France pour 1,200 millions d’espèces ; celles que les étrangers ont fabriquées se balancent avec celles que les besoins de l’État ont fait sortir du royaume. On peut donc compter sur 1,200 millions environ. Le revenu du roi est d’environ 300, c’est le quart. Le roi a donc besoin, pour subvenir à ses dépenses nécessaires, du quart de la masse totale des valeurs numéraires existantes dans l’État et répandues dans la circulation. Dans le cas où le roi se créerait à lui-même tout son revenu, comme dans le cas de la pierre philosophale ou des billets multipliés arbitrairement, au moment de la multiplication les denrées ne sont pas encore augmentées, il ne serait pas obligé à une plus grande augmentation. La somme des billets sera donc la première année :

La seconde année :

et ainsi du reste.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il est fâcheux que le surplus de cette lettre soit perdu ; mais ce qu’on en vient de lire prouve que le jeune séminariste de moins de vingt-deux ans avait des idées très-justes d’économie politique en 1749. (Dupont de Nemours.)

fin de la lettre sur le papier-monnaie.