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Le Tableau des ambitieux de la Cour, nouvellement tracé du pinceau de la Verité, par maistre Guillaume, à son retour de l’autre monde1.
M.DC.XXII.

Les plus sots sont ceux-là qui se ventent sans cesse
De leurs extractions, sans argent ny noblesse ;
Qui presument, boufis de magnanimité,
Faire jambes de bois à la necessité.
Pauvres et glorieux veulent pousser fortune
À contre-fil du ciel, qui leur porte rancune,
Font la morgue au destin, et, chetifs obstinez,


1. Cette pièce n’est autre chose que la satire 1re de l’Espadon satirique, par le sieur d’Esternod (Cologne, 1680, in-12, p. 4 et suiv.) C’est une contrefaçon flagrante qui donne pleine raison à ce passage des Caquets de l’accouchée (voyez notre édition, p. 115) : « J’ay veu, dit la femme du conseiller, un Discours du Courtisan à la mode, imprimé il n’y a pas longtemps, lequel n’estoit autre chose qu’un extraict ou transcrit de l’Espadon satirique mot pour mot, ce qui ne se devroit tolerer. » Je croirois volontiers que ce Discours du Courtisan à la mode, dont il nous a été impossible de découvrir un exemplaire, reproduit aussi la satire 1re, qui se trouveroit avoir eu ainsi deux contrefaçons pour une. Je ne vois, du moins, au-